Reconnaître les mauvaises herbes au jardin

Les mauvaises herbes sont les passagers clandestins du jardin. Elles s’y invitent et s’y installent, gênant le développement des cultures. Elles vont jusqu’à les étouffer dans un débordement de vigueur qu’il est souvent difficile de maîtriser. Une lutte permanente dont le jardinier ne sort pas toujours vainqueur…!

Les mauvaises herbes : des herbes envahissantes

Une herbe est considérée comme mauvaise par le jardinier si elle pousse sans être désirée. Ainsi, le millepertuis (Hypericum calycinum) utilisé en couvre-sol sur un talus devient une mauvaise herbe quand il envahit la pelouse à proximité. Les mauvaises herbes, appelées aussi « adventices », possèdent quelques atouts pour proliférer.

Beaucoup forment des graines qui persistent dans le sol plusieurs dizaines d’années, tout en conservant leur faculté germinative. Certaines espèces sont dotées d’un potentiel de multiplication impressionnant. Un plant de chénopode produit 4000 graines et un pied d’amarante peut porter parfois jusqu’à 50000 graines! Les mauvaises herbes utilisent des systèmes astucieux pour se déplacer (parachute du pissenlit, luzerne accrochée sur le pelage des animaux, fruits de la ronce mangés par les oiseaux…) et ainsi mieux essaimer, à leur guise, dans tous les jardins.

[tip]Si vous avez des doutes concernant une plante inconnue dans le jardin, ne l’arrachez pas comme une mauvaise herbe. Attendez qu’elle soit bien développée.[/tip]

Les mauvaises herbes : des plantes indésirables

En se développant, les mauvaises herbes concurrencent les végétaux cultivés. Elles détournent à leur profit l’eau et les éléments fertilisants contenus dans le sol. Il est d’usage, dans un jardin potager ou au pied de jeunes plantations, de maintenir un sol propre dépourvu de végétation afin de limiter les pertes d’eau. Les mauvaises herbes occupent rapidement tout l’espace aérien et font ombrage aux plantes voisines, les empêchant de prospérer.

Ce type de concurrence est fréquent dans les semaines qui suivent le semis d’un jeune gazon. Certaines espèces comme les liserons, la clématite ou la bryone utilisent les arbustes comme tuteurs et contrarient leur développement. Toutefois, la nuisance la plus évidente dans les jardins est certainement d’ordre esthétique. Un massif de rosiers envahi de mauvaises herbes, une allée enherbée, un gazon sans graminées… donnent une apparence négligée.

Connaître les mauvaises herbes

Afin de maîtriser le développement excessif des adventices et mettre en œuvre des moyens de lutte appropriés, il faut connaître les différentes espèces.
Il est d’usage de distinguer deux grandes familles de plantes : les Monocotylédones et les Dicotylédones. Les premières sont des plantes à feuilles étroites et à nervures parallèles, comme les graminées (chiendent, ray-grass). Les Dicotylédones se distinguent par leurs feuilles à limbe étalé et à nervures ramifiées : le pissenlit, le plantain, le rumex et le trèfle en font partie.

Une mauvaise herbe vivace est capable de se régénérer à partir d’un fragment de ses tissus laissé dans le sol. Il peut s’agir de rhizomes chez le chien¬dent ou le liseron, de stolons chez la potentille ou la renoncule rampante, ou encore de bulbes et de bulbilles chez l’oxalis en corymbe. Certaines ont des racines très profondes comme les armoises, ou les chardons les prêles ou les consoudes, et résistent mieux aux désherbants.

Une mauvaise herbe annuelle doit fleurir et former des graines dans l’année, afin de propager son espèce. C’est le cas de la mercuriale, de la renouée des oiseaux, de la capselle bourse-à-pasteur, du pâturin annuel ou de la stellaire intermédiaire (le mouron). Les mauvaises herbes annuelles sont généralement plus faciles à éliminer.

Il faut savoir apprécier la texture des tiges de la mauvaise herbe à éliminer. Certaines par exemple peuvent être partiellement lignifiées comme chez la ronce. Pour détruire de telles plantes, un débroussaillant sera nécessaire. D’une manière générale, mieux vaut éliminer les mauvaises herbes quand elles sont jeunes avec un système racinaire encore peu développé.

Source : Le Truffaut
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